la sculpture est intimement liée de longue date à la vie des Makonde.
Les sculptures répondaient aux besoins de la communauté, religieux ou pratiques ou symboles sociaux: masques et représentations d'ancètres, chaises, tabourets, mortiers et pilons, peignes, manches de divers articles, bouchons, pipes, labrets et bracelets pour les femmes, cannes et chasse-mouches pour les dignitaires. Ils sculptaient aussi des animaux dont certains étaient placés au-dessus des cases ou sur des piliers, afin d'éloigner le diable et d'attirer la chance.
Au milieu du XIXe siècle, les missionnaires catholiques sont arrivés au Mozambique. Ils commandèrent aux sculpteurs des Vierges et des Christs. Puis, les colons et les fonctionnaires s'y sont intéressés. Dans les années 30, aussi bien les missionnaires et les fonctionnaires que les églises au Mozambique et les propriétaires des plantations de sisal en Tanzanie ont encouragé les sculpteurs makonde.
Le volume de ce commerce a augmenté après la seconde guerre mondiale. Les représentations humaines sont devenues plus expressives, montrant des activités et des statuts: soldats, mères allaitantes, vieillards avec leur pipe...
Dans les années 1950, des commerçants monopolisaient le marché et encourageaient une production conforme à la demande. C'est pourtant un dialogue entre un sculpteur et son marchand qui a fait prendre une nouvelle orientation à l'art Makonde.
Ce sera l'objet d'un prochain article.
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